Le président, Emmanuel Macron, a annoncé dans son allocution une série de mesures, indiquant un état d’urgence économique et social dont la mesure phare est la hausse quasi-immédiate du SMIC de 100 euros.
Ainsi, Macron a annoncé que le salaire d'un travailleur au SMIC sera augmenté de 100 euros par mois dès 2019 sans qu'il n'en coûte rien pour l'employeur. Il s'agit d'une accélération de la hausse de la prime d'activité au lieu que ce soit étalé pendant tout le quinquennat.
Aussi, les heures supplémentaires seront payées sans impôts ni charges dès 2019. De plus, pour tous les employeurs qui souhaitent verser une prime de fin d'année, celle-ci sera défiscalisée. Enfin, les retraités qui gagnent moins de 2.000 euros par mois, verront la hausse de la CSG de 2018, annulée en 2019.
Toutefois, au niveau politique, si Macron a admis qu’il lui est arrivé de blesser certains par ses propos, il n’a annoncé aucune réforme institutionnelle. Aussi, il a évoqué l’inutilité de l’annulation de l’abandon de l’ISF. Idem, Macron n’a pas répondu aux demandes de démocratie participative ni à celles d’une meilleure représentativité du Parlement. Néanmoins, il a évoqué l'imposition en France des revenus des patrons des grandes entreprises françaises.
Enfin, même au niveau économique, Macron n’a pas évoqué le volet du financement et surtout l’impact sur le déficit budgétaire et les engagement pris envers Bruxelles. En effet, le coût des mesures annoncées, est estimé entre 8 et 12 Mrds d'euros, ce qui devrait aboutir à un déficit budgétaire supérieur à 3%. Ainsi, Macron prend le risque de renoncer à son orthodoxie budgétaire sans pour autant satisfaire les revendications politiques des Gilets jaunes.